Dans l’Égypte ancienne

Les artisans peignaient et incrustaient les meubles. Des milliers de peintres se succédaient pour colorer (avec du blanc, du noir, de l’ocre rouge, de l’ocre jaune, du vert et du bleu) les statues, les scènes, les textes et les décors gravés sur les murs, les piliers, les plafonds, les façades des temples et des palais, les chambres funéraires, où sont restées, intactes, les couleurs.

Les yeux étaient maquillés : les paupières inférieures soulignées de vert, les paupières supérieures et les sourcils de noir, en prolongeant les lignes vers les tempes. Le meilleur talisman était « l’Œil Oudjat », une représentation de l’œil maquillé du dieu Horus.

Les orfèvres disposaient de pâte de verre bleue et verte, de lapis-lazuli, de cornaline, d’améthyste, d’or, de cristal de roche, de malachite, pour créer des bijoux très colorés.

La couleur très foncée de la terre, du limon, désignait l’Égypte antique, nommée Keme, « la Noire ». Le noir était la couleur de la fertilité, et aussi pouvait symboliser la renaissance après la mort, à cause du bitume qui préservait les momies.

Le rouge évoquait le désert, le dessèchement, était maléfique. « Mauvais » se disait « rouge ». L’expression « âne rouge » nous vient de très loin… Le jaune, l’or, le bleu du lapis-lazuli, représentaient l’immortalité, la matière du corps des Dieux. Le blanc était la couleur de la fête, de la joie.
N. d. A.