À l’embouchure de la Neva

Une lumière étincelante mais froide tombait du ciel clair ; c’était une aurore boréale, polaire pour ainsi dire, avec des nuances de lait, d’opale, d’acier dont notre ciel à nous ne donne aucune idée ; une clarté pure, blanche, sidérale, ne paraissant pas venir du soleil, et telle qu’on en imagine lorsque le rêve nous transporte dans une autre planète.
Théophile Gautier, Voyage en Russie