Peyotl

Havelock Ellis décrit (en 1898) ses visions sous l’influence du peyotl

[…] Je voyais des étendues lumineuses couvertes de bijoux, séparés ou mêlés, tantôt brillants et scintillants, tantôt émettant une lueur profonde et sourde. Sous mes yeux fascinés, ils s’épanouissaient en bouquets, puis semblaient vouloir former d’éblouissants papillons ou les plis infinis d’ailes aux fibres brillantes, iridescentes, appartenant à de merveilleux insectes ; en même temps, j’avais l’impression d’admirer l’intérieur d’un vase profond animé d’un mouvement tournant ; sur ses parois polies, les teintes changeaient rapidement. J’étais surpris par l’énorme profusion d’images qui s’offraient à mon admiration et plus encore par leur variété… Chaque couleur, chaque teinte imaginable m’apparut à un moment ou à un autre. Parfois toutes les nuances d’une même couleur, du rouge par exemple, avec ses tons écarlates, ses pourpres, ses roses, jaillissaient ensemble, ou se succédaient rapidement[…]