Pierre Loti

Pierre Loti décrit la robe d’une impératrice du Japon de l’an 200 :
« Elle est faite de sept doubles d’une fine mousseline de soie, superposés, tous de nuances différentes, et laissés libres d’ondoyer séparément dans la longueur de la traîne. L’étoffe de dessus, qui jadis était blanche et que le temps a rendue d’une couleur de vieil ivoire jauni, est semée d’oiseaux envolés (grandeur de moineaux) à tête de dragon ; très espacés dans leur vol fantastique, les uns verts, les autres bleus, les autres jaunes ou violets. La deuxième étoffe est jaune, la troisième bleue, la quatrième violette, la cinquième vieil or, la sixième verte, – toutes parsemées d’animaux étranges et différents qui volent à tire-d’aile. La dernière enfin, celle de dessous, celle qui touchait et enveloppait le corps d’ambre de l’impératrice, est violette, semée de blasons impériaux – qui sont des enroulements de chimères. »
Japoneries d’Automne