Pourpre

Elle était, dans l’Antiquité, extraite d’un coquillage, le murex, par les Phéniciens. Ils en gardèrent le monopole pendant presque 2000 ans. Le colorant, d’un rouge intense, tirant sur le violine, se vendait au poids de l’or. Les tissus pourpres, teints à Tyr, étaient le luxe suprême, réservé, à Rome, aux grands dignitaires et à l’Empereur.
La pourpre d’aniline fut le premier colorant synthétique. Il fut mis au point par un Londonien de dix-huit ans, William Henry Perkin, en 1836.
N. d. A.
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J’ai la pensée, quand je fais un roman, de rendre une coloration, une nuance. Par exemple, dans mon roman carthaginois, je veux faire quelque chose de pourpre. […] Je ne crois pas qu’il s’agisse là d’une couleur liée au sujet du livre, à la nature des objets et des lieux, des personnages qu’il représente ; mais plutôt d’une lumière diffuse, au fond de l’esprit, qui veut prendre corps.
Gustave Flaubert (propos rapporté par les Goncourt)